Retrouvez le mot du Président de la CNATP : Pascal RINEAU (Edito CNATP Infos Novembre 2024)
Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 présente un équilibre délicat à trouver entre la gestion des contraintes budgétaires et les besoins de transformation du pays et il faut craindre des ajustements qui risquent de nous impacter directement ou indirectement.
L’incertitude sur le long terme peut freiner les initiatives des entreprises à investir dans des technologies et des compétences et suscite toujours des interrogations légitimes.
Nous avons besoin de visibilité, d’engagements plus pérennes et des actions concrètes pour stimuler la demande.
2024 ne nous aura pas épargnés sur le plan des conditions météorologiques, désorganisation, report, productivité des chantiers....
Nos secteurs déjà affectés par les crises successives, pandémie, inflation, augmentation des coûts des matériaux, construction neuve, des permis de construire de plus en plus complexes (…) font face à des perspectives incertaines pour 2025.
La CNATP a d’ores et déjà sensibilisé le Gouvernement sur cette situation.
Nous avons également interpelé plusieurs ministères sur des dossiers bien spécifiques.
La CNATP a ainsi saisi le ministre de l'Économie et des Finances, Antoine Armand, dès la présentation du PLF 2025 avec une demande d’équité de traitement avec le monde agricole sur nos chantiers BTP concernant le GNR.
Nous avons également saisi le ministère de l’Agriculture et en parallèle la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) par suite de certaines dérives quant à la restriction des tailles de haies dans certains départements et des difficultés d’interventions pour les entretiens et travaux aux abords de cours d’eau.
Le ministère de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques a également reçu nos doléances concernant la gestion de l’eau à la parcelle.
La CNATP a ainsi écrit à quinze ministères durant la 1ère quinzaine d’octobre.
Sur certains points nous devrons être intransigeants !
C’est le cas pour l’apprentissage, nous ne pouvons accepter la double peine que le Gouvernement envisage : réduire l'aide à l'embauche des apprentis et diminuer les exonérations de charges sur leur salaire.
Nous voulons être constructifs, c’est d’ailleurs dans l’ADN de nos métiers, mais nous devons être entendus et respectés !
Pascal RINEAU